Les élèves de kung fu wushu sont arrivés en tête.

Le Tournoi Esafrique, ou Nuit des arts martiaux, s’est déroulé, le 25 mars dernier à la maison du Peuple de Ouagadougou. Deux disciplines étaient au programme, du taekwondo mondial et du kung fu wushu. C’est cette dernière discipline qui a été le vainqueur de cette édition 2023.

C’est dans une maison du Peuple, qui a perdu son lustre d’antan, visiblement en manque d’entretien, sol et murs crasseux, les rembourrés des sièges partis en lambeaux, jadis temple des arts martiaux et des sports de combat, qui a abrité l’événement. A ce sujet, le promoteur Me Soari Christian Ouoba a lancé un cri du cœur : « j’invite les autorités municipales, à ne pas abandonner la maison du Peuple, car c’est une enceinte pleine d’histoire et de symboles », interpelle-t-il.

Malgré cela, selon lui, le Tournoi Esafrique est resté fidèle à la maison du Peuple, qui y tenait donc sa 16e édition. Cette édition 2023 sous le thème « Fonder l’esprit dans la dignité pour servir l’humanité », a regroupé une soixantaine de pratiquants des deux sexes en provenance de deux clubs. Il s’agit du club taekwondo mondial de maître Yaya Koné, et du kung fu wushu de maître Ouoba, le promoteur. Les élèves des deux clubs ont rivalisé en katas et en combats chronométrés, supervisés par un jury.

Sous les regards et les ovations de leurs parents, ainsi que d’invités, la concurrence a été âpre entres les deux clubs et les néo-pratiquants ont beaucoup émerveillé, laissant voir au passage de potentiels futurs champions. Au terme des différentes prestations des clubs, le jury présidé par maître Olivier Ouédraogo, a procédé à la proclamation des résultats. Le kung fu wushu est sorti vainqueur dans l’ensemble de leurs prestations avec une moyenne de 13/15, 2e le taekwondo mondial avec 12/15.

Les deux clubs ont été primés, en espèces, avec des attestations. Les différentes prestations d’arts martiaux ont été ponctuées par des poèmes, des sketches et des slams axés sur le civisme, la citoyenneté, les fakes news sur le terrorisme, faits par des élèves. Le promoteur du tournoi Me Soari Christian tire des motifs de satisfaction. « Nous avons tenu le pari d’organiser la 16e édition sans discontinuer, dans une conjoncture très difficile, Dieu merci, tout s’est bien passé, il n’y a pas eu de blessés, les parents ont applaudi les prestations des enfants. Cela prouve qu’ils ont aimé.

Je dis merci au comité d’organisation, nous disons grandement merci à tous ceux-là qui ont permis la tenue de la cérémonie », se réjouit- il. Il a poursuivi en expliquant l’objectif recherché par l’association Esafrique, qui dit-il est un mouvement de jeunesse qui veut promouvoir le développement par la pratique des sports de combat, sensibiliser la population sur l’importance des arts martiaux. Contrairement à des préjugés, les arts martiaux, ce n’est pas la violence, ni l’orgueil, a réfuté Me Ouoba. Au contraire, selon lui, les arts martiaux enseignent la sagesse, la maîtrise de soi, le respect d’autrui, l’humilité, des valeurs importantes pour une paix dans une nation.

Barthélemy KABORE (Collaborateur)

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