Dans le cadre du Programme de développement des talents de la FIFA, l’expert désigné pour assister le Burkina Faso, Anthony Baffoe, a séjourné les 10 et 11 avril dernier à Ouagadougou. Pendant 48 heures, l’expert de haute performance de la FIFA a eu des échanges avec la Fédération burkinabè de football (FBF) et ses parties prenantes, visité les centres de formations de football et reçu par le chef du département des sports.
En 2020, la FIFA a lancé une analyse mondiale qui s’est effectuée dans plus de 198 pays. A l’issue de cette analyse, il y a eu la restitution qui a fait ressortir les forces et les faiblesses de chaque pays en matière de développement des talents. Par la suite, la FIFA a jugé bon de lancer le programme de développement des talents à l’échelle mondiale dont le but est de réduire le gap qui existe entre les pays dites petites nations et les grands pays du football à travers le monde.
C’est dans cette optique que l’expert de haute performance de la FIFA, Anthony Baffoe, l’expert désigné par assisté la Fédération burkinabè de football (FBF) dans la mise en œuvre du programme de développement des talents, a séjourné les 10 et 11 avril dernier à Ouagadougou. Assisté de Ousmane Sawadogo, consultant technique régional (de la FIFA couvrant une zone dont le Burkina Faso fait partie), Anthony Baffoe a eu des échanges avec la FBF et ses parties prenantes.
Pour Ousmane Sawadogo, il s’agit avec la FBF de réexpliquer les fondements du programme des talents et prendre les grandes orientations que la fédération s’est fixée en matière de développement des talents. « Les grandes missions des fédérations se résument au développement du football amateur (football de masse, donner la chance à tout le monde de pratiquer le football) et le développement des talents. Là on parle de football d’élite jeune et senior » a-t-il expliqué.
Dans sa zone de couverture, le consultant technique régional de la FIFA informe que quatre pays, le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, ont le même statut. « Le Burkina Faso est sur la bonne voie. Mais force est de reconnaitre qu’il peut mieux faire en identifiant les talents, en les prenant en charge correctement, en leur proposant des compétitions adaptées à leur potentielle et en essayant de les promouvoir à travers les sélections nationales » a-t-il conseillé.
Pour cela, la fédération doit maintenir ses missions classique d’organiser tout type de compétitions de jeunes au moins pour les U15, U17 et U20. « En plus de cela, il faut que l’on puisse continuer avec le développement des talents. Il s’agit de voir parmi ces enfants quels sont ceux qui présentent les meilleurs profits pour devenir footballeur professionnel. On les sort de la masse et on leur propose un encadrement technique et même l’éducation scolaire pour leur permettre d’évoluer le plus sereinement possible vers le haut niveau » a laisse entendre Ousmane Sawadogo.
Ces talents sont regroupés dans certains pays dans une académie fédérale et dans d’autres ce sera des centres de perfectionnement. Pour le consultant technique régional de la FIFA, l’on peut aussi mixer parce que l’académie fédérale coute chère. « La FIFA va soutenir le programme. Mais il appartient aussi aux fédérations d’investir à partir des fonds four 3.0 que la FIFA a déjà accrue aux fédérations » a-t-il informé. Contrairement à beaucoup de nations, le projet Burkina tient compte de la particularité du pays selon Ousmane Sawadogo.
« Nous avons des promoteurs privés qui ont lourdement investi dans le développement des talents. La vision de la FBF c’est de soutenir ces initiatives pour les rendre encore plus performantes. Elle va s’appuyer sur ces initiatives pour enfin enchaîner avec le développement des talents. La FBF passera ensuite à la loupe les talents de ces académies pour enfin créer un centre de perfectionnement et les compétitions d’élites jeunes » a-t-il laissé entendre. En plus des échanges avec la FBF, Anthony Baffoe a visité des centres de formations de football et a été reçu par le chef du département sports.
Ollo Aimé Césaire HIEN
